Musée de la poterie de Betschdorf en Alsace
Le Musée de la poterie de Betschdorf, dans le nord de l'Alsace, est dédié à la poterie en grès au sel, dont les couleurs dominantes sont le gris et le bleu, caractéristique des productions locales depuis le XVIIIè siècle.
En 1982, Betschdorf ouvre son musée de la poterie dans une maison à colombages du début du XVIIIè siècle.
Cruche pansue à col étroit (Enghalskrug)
Décor gravé d'un cheval à l'écurie, mangeant au râtelier
et laissant tomber du crottin (vers 1860)
et laissant tomber du crottin (vers 1860)
Cruche "façon française" (vers 1865)
Décor gravé et basculé (fleur et soleil irradiant) sur fond peint au bleu de cobalt
Bouteille (Walzenskrug) au décor gravé d'un lion dressé et cabré (vers 1840)
Ce type de bouteille dite "moine" était destiné au transport de boissons rafraîchissantes
- à gauche : pot à conserver les œufs (Eierstandel), forme des pots à saindoux, décor de rondelles estampillées (19è).
- au milieu : cruche à col étroit (Enghalskrug), gravée d'un coq (19è)
- au milieu : cruche à col étroit (Enghalskrug), gravée d'un coq (19è)
- à droite : cruche pansue à col large (Weithalskrug), rosettes et pendentifs en creux sur l'épaulement (début 19è)
Cruche à col large (Weithalskrug)
Décor gravé de rouelles
et rosettes disposées en feston (vers 1820)
Grande cruche à col étroit (Enghalskrug)
Décor gravé d'un coeur ceinturé de romarin avec les
armoiries de tonnelier - initiales JBA (milieu 19è)
Grande cruche à col large (Weithalskrug)
(vers 1875-1890)
Petite cruche à eau datée de 1901
Décor gravée de romarin en forme de cœur, sur fond peint au bleu de cobalt
- à gauche : cruche à col large (Weithalskrug), gravée d'une fleur (19è).
- au milieu : cruche ovoïde à col étroit (Enghalskrug), gravée d'une licorne (vers 1860)
- au milieu : cruche ovoïde à col étroit (Enghalskrug), gravée d'une licorne (vers 1860)
- à droite : grande cruche à col étroit, gravée d'un oeillet (vers 1865-1870)
Boudineuse
L'argile, extraite de la forêt de Haguenau, doit reposer pendant plusieurs mois à l'extérieur. Elle est ensuite rentrée à la cave où elle est mouillée. Au bout de quelques jours, elle est mélangée à la pelle (rumg'schüfelt). Cette opération est répétée trois fois. Elle passe ensuite dans la boudineuse : deux rouleaux en fer écrasent l'argile, puis une vis sans fin l'entraîne vers un filtre et disque percé de trous. Enfin, elle est resserrée par l'embout ('s mundstick) d'où elle sort sous forme de boudin. L'argile est prête à être utilisée.
Bouteille (Walzenskrug) au décor gravé d'un oiseau, de feuillages et de rinceaux stylisés (datée 1880).
Ce type de bouteille dit "moine" était destinée au transport d'eau ou de boissons rafraîchissantes
Ce type de bouteille dit "moine" était destinée au transport d'eau ou de boissons rafraîchissantes
Cruche à col étroit (Enghalskrug)
Décor gravé d'un oiseau peint au bleu de cobalt
(XIXè siècle)
"La fabrication de poterie au grès au sel constitue une tradition fort ancienne dans la région. Au XVIIIème siècle, des potiers venus du Westerwald s'installèrent à Betschdorf en y apportant leur technique de poterie vitrifiée au sel et colorée au bleu de cobalt.
Depuis, le village de Betschdorf est devenu la capitale de la poterie « gris et bleu ».
Installé dans une belle maison à colombages, le Musée de la Poterie présente cette activité artisanale à travers des collections en provenance de Betschdorf,
mais aussi d'autres régions d'Alsace et de Rhénanie.
Installé dans une belle maison à colombages, le Musée de la Poterie présente cette activité artisanale à travers des collections en provenance de Betschdorf,
mais aussi d'autres régions d'Alsace et de Rhénanie.
Des échantillons de production, du Moyen-Age au XVIIè siècle, de splendides pièces décorées des XVIIIè et XIXè siècles, ainsi que des poteries d'art et des céramiques contemporaines, retracent l'extraordinaire panorama
de cette activité à travers plusieurs siècles."
Grande cruche "façon française" (1845)
Les caractéristiques du grès sont un grain dur et serré et une faible porosité.
Cette porosité est d’ailleurs supprimée dans la fabrication du grès de Betschdorf par le procédé dit de «salage» qui par la fusion du sel marin recouvre les vases d’une sorte d’enduit vitrifié semblable à l’émail de la porcelaine et les rend presque complètement imperméables.
En projetant dans le four de cuisson à une température de 1250 degrés du chlorure de sodium, ce sel se décompose et donne par combinaison avec le silicate d’alumine qui est la base de l’argile un silicate de soude qui se fixe sur les pièces soumises à la cuisson sous la forme d’un vernis imperméable et permet ainsi de rendre la poterie inattaquable aux acides.
La cuisson dure plusieures heures.
En effet, la montée en température doit être lente et progressive.
de cette activité à travers plusieurs siècles."
Grande cruche "façon française" (1845)
Décor gravé dans un fuseau : pélican et feuillage stylisé
Les caractéristiques du grès sont un grain dur et serré et une faible porosité.
Cette porosité est d’ailleurs supprimée dans la fabrication du grès de Betschdorf par le procédé dit de «salage» qui par la fusion du sel marin recouvre les vases d’une sorte d’enduit vitrifié semblable à l’émail de la porcelaine et les rend presque complètement imperméables.
En projetant dans le four de cuisson à une température de 1250 degrés du chlorure de sodium, ce sel se décompose et donne par combinaison avec le silicate d’alumine qui est la base de l’argile un silicate de soude qui se fixe sur les pièces soumises à la cuisson sous la forme d’un vernis imperméable et permet ainsi de rendre la poterie inattaquable aux acides.
La cuisson dure plusieures heures.
En effet, la montée en température doit être lente et progressive.
Très grand pot réalisé en 1996 (contenance 160 litres - poids 70 kg)
Décor exceptionnel
Pots de pharmacie au Musée de la poterie de Betschdorf
2 rue de Kuhlendorf
67660 Betschdorf
Musée de la Poterie - Musée de France
ouvert du 01/04 au 30/09
du mardi au samedi de 10h à 12h et de 13h à 18h
__________________________________
Exposition temporaire du 12 août au 30 septembre 2018
"Betschdorf au tournant de 1900, de l'utilitaire à l'artistique"
Hubert Krumeich-Remmy (1872-1944)
Il construit le premier four à trois foyers latéraux.
Dessins réalisés par Hubert Krumeich en 1891 alors qu'il fréquentait l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg
2 rue de Kuhlendorf
67660 Betschdorf
Musée de la Poterie - Musée de France
ouvert du 01/04 au 30/09
du mardi au samedi de 10h à 12h et de 13h à 18h
dimanche de 14h à 18h
Fermé le lundi
Tél : 03 88 54 48 07 __________________________________
Exposition temporaire du 12 août au 30 septembre 2018
"Betschdorf au tournant de 1900, de l'utilitaire à l'artistique"
Des potiers et artistes :
Charles Wingerter (1876-1924)
Albert Schmitter (1876-1948)
Hubert Krumeich-Remmy (1872-1944)
Charles Wingerter (1876-1924)
François Charles Wingerter (1876-1924) né à Oberbetschdorf est le fils du potier François Joseph Wingerter et de Marie-Anne Koerper.
Il apprend le métier chez ses parents installés au 10 rue de la Poterie puis fréquente l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg.
Charles excellait dans le domaine des couleurs.
Pour le décoration, il était secondé par sa sœur qui avait suivi des cours à l'école locale de Wilhelm Gelhard.
D'autre part, Charles avait un ami, le marqueteur Charles Spindler, qui lui fournissait des motifs décoratifs variés, souvent d'inspiration alsacienne.
En 1923, il se marie avec Mathilde Lohr. Le couple fut sans enfants.
Il apprend le métier chez ses parents installés au 10 rue de la Poterie puis fréquente l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg.
Charles excellait dans le domaine des couleurs.
Pour le décoration, il était secondé par sa sœur qui avait suivi des cours à l'école locale de Wilhelm Gelhard.
D'autre part, Charles avait un ami, le marqueteur Charles Spindler, qui lui fournissait des motifs décoratifs variés, souvent d'inspiration alsacienne.
En 1923, il se marie avec Mathilde Lohr. Le couple fut sans enfants.
Albert Schmitter (1876-1948)
Albert Schmitter (1876-1948) né à Oberbetschdorf est le fils du potier Antoine Schmitter et de Joséphine Kasper. Il apprend le métier chez ses parents installés au 1 rue St Jean puis fréquente l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg.
Après sa formation artistique, il travaille dans une faïencerie à Milan, ce qui lui vaudra le surnom de "Mailaender".
En 1909, il se marie à Milan avec Caroline Schmitt.
Il revient à Betschdorf en 1912 et reprend l'atelier de poterie familial.
A côté du grès ordinaire, il se lance dans la fabrication de poterie d'art.
Il aura un fils, Edouard, qui lui succédera dans sa poterie.
Albert Schmitter est décédé à Oberbetschdorf le 2 décembre 1948.
Après sa formation artistique, il travaille dans une faïencerie à Milan, ce qui lui vaudra le surnom de "Mailaender".
En 1909, il se marie à Milan avec Caroline Schmitt.
Il revient à Betschdorf en 1912 et reprend l'atelier de poterie familial.
A côté du grès ordinaire, il se lance dans la fabrication de poterie d'art.
Il aura un fils, Edouard, qui lui succédera dans sa poterie.
Albert Schmitter est décédé à Oberbetschdorf le 2 décembre 1948.
Hubert Krumeich-Remmy (1872-1944) est le fils aîné du potier Jean Krumeich et de Catherine Remmy.
Il fréquente l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg de 1891 à 1896 puis rejoint la poterie familiale.Il construit le premier four à trois foyers latéraux.
Il est l'initiateur du rassemblement des potiers en un comptoir des ventes en 1922 dont il est le président.
Il a été de son vivant le plus important fabricant de grès à Betschdorf et a été le premier potier à introduire d'une façon suivie la fabrication d'articles de fantaisie.
Célibataire et sans enfants, Hubert Krumeich est décédé à Oberbetschdorf le 10 mars 1944.
Il a été de son vivant le plus important fabricant de grès à Betschdorf et a été le premier potier à introduire d'une façon suivie la fabrication d'articles de fantaisie.
Célibataire et sans enfants, Hubert Krumeich est décédé à Oberbetschdorf le 10 mars 1944.
Extrait du catalogue de la poterie Hubert Krumeich-Remmy
Dessins réalisés par Hubert Krumeich en 1891 alors qu'il fréquentait l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg
Merci pour votre site qui m'a permis d'avoir enfin quelques informations sur Hubert Krumeich-Remmy. Je possède le vase en illustration, je le trouve magnifique. Je le soupçonne Art Déco. Merci de me donner quelques informations complémentaires si c'est possible. Il est numéroté 536. Bien cordialement, Martine LAGADEC martinelagadec@noos.fr
RépondreSupprimerMerci pour ces informations. J'ai un vase de la même forme que le 516 mais les motifs sont probablement des glycines. J'ai cherché le nom de Krumeich Remmy et grâce à vous j'en sais un peu plus sur ce vase.
RépondreSupprimerMerci pour votre site très bien illustré et apportant des éléments de réponses concernant certains de vos modèles. Auriez vous quelconque information concernant un vase signé Krumeich - Remmy et comportant le numéro 610 (ou L610) ? A l'occasion de mon passage dans la région, ce sera un plaisir de visiter votre musée. En attendant, je vous remercie d'avance. Cordialement
RépondreSupprimerBonjour, J'ai un petit vase bien bleu et fleuri, signé Krumeich-Remmy , numéroté 547 B dont j'aimerais connaitre l'année. Auriez-vous le catalogue correspondant et son année ? Merci, cordialement,
RépondreSupprimerBonjour
RépondreSupprimerLa photo du catalogue m'intéresse, pouvez vous me dire l'année de ce catalogue
Merci
Fabienne.croissant@gmail.com